lundi 23 avril 2018

Un fauteuil sur la Seine: 18 - Sur Claude Lévi-Strauss (1908-2009)

18 - Sur Claude Lévi-Strauss (1908-2009)

Claude LÉVI-STRAUSS Élu en 1973 au fauteuil 29


 
Grand-croix de la Légion d’honneur
Commandeur de l’ordre national du Mérite
Commandeur des Arts et des Lettres
Commandeur des Palmes académiques
Commandeur de l’ordre de la Couronne de Belgique
Commandeur de l’ordre national de la Croix du Sud du   Brésil
Étoile d’or et d’argent de l’ordre du Soleil levant
Grand-croix de l’ordre du Mérite scientifique du Brésil
Professeur au Collège de France
Anthropologue
Ethnologue 
(Académie française, Les inmortels, Nº 647)
Né le 28 novembre 1908 à Bruxelles, Lévi-Strauss grandit à Paris dans une famille juive alsacienne, son père était le peintre Raymond Lévi (petit-fils d'Isaac Strauss, chef d’orchestre à la cour de Louis-Philippe Ier), portraitiste, qui connaît à Paris des difficultés financières à cause du déclin du portrait peint « …il pâtissait de l’émergence d’un nouvel art qui était en train de rendre le sien totalement obsolète : la photographie… » (Maalouf, 2016). Néanmoins (peut être grâce à (pour) l’influence d’Isaac Strauss) « chez lui, on chante Offenbach par cœur et on va à l’opéra même quand on n’a pas beaucoup d’argent » (France-Culture).

Après ses années de lycée, Claude obtient sa licence à la faculté de droit à Paris et son diplôme d'études supérieures de philosophie à la Sorbonne (1927). Pendant ses études universitaires, il découvre Marx et Freud et s'intéresse à (per) la politique, devenant secrétaire général des étudiants socialistes S.F.I.O. De 1928 à 1934, Lévi-Strauss enseigne la philosophie aux lycées de Mont-de-Marsan et de Laon, mais il n’aime pas la forme traditionnelle de l’enseignement.  

En 1934, on lui propose d'occuper un poste de professeur de sociologie à l’université de São Paulo et il se rend au Brésil (1935-1938), où il organise des études et des expéditions ethnographiques.

Après (Ensuite) un bref retour en France, il part aux États-Unis (à) enseigner à la New School for Social Research de New York, ville où dans cette période on vivait la naissance du structuralisme. New York est aussi l’endroit où il rencontre Roman Jakobson, qui va l’initier à la linguistique.

Lévi-Strauss « …découvre dans la phonologie structurale un modèle exemplaire pour mettre en œuvre son intuition, et dans l’abondante littérature ethnographique qu’il dépouille à New York, les matériaux pour nourrir ce modèle. Celui-ci présente quatre caractéristiques remarquables : il abandonne le niveau des phénomènes conscients pour privilégier l’étude de leur infrastructure inconsciente ; il se donne pour objet d’analyse non pas des termes, mais les relations qui les unissent ; il s’attache à montrer que ces relations forment système ; enfin, il vise à découvrir des lois générales » (Descola, 2010).

Il travaille sur une analogie avec la relation entre les phonèmes et les termes pour l’appliquer aux parents « …les uns comme les autres sont des éléments dont la signification provient de ce qu’ils sont combinés en systèmes, eux-mêmes produits du fonctionnement inconscient de l’esprit, et dont la récurrence en maints endroits du monde suggère qu’ils répondent à des lois universelles… » (ibid.), Lévi-Strauss veut(x) prouver, en utilisant une méthode scientifique, qu’il n’y a pas de(s) différences entre les parents en fonction de la civilisation, que les lois régissant les parents sont les mêmes pour les parents occidentaux(les) que pour les parents de toutes les autres civilisations, ou, comme Maalouf récapitule (2016) : « …pour les liens de parenté, par exemple, ou pour le langage, ne pourrait-on pas établir des lois universelles, dès lors qu’il s’agit de prédispositions mentales innées à l’homme et antérieures à toute société particulière ? ».

C’est avec cette hypothèse sur le modèle linguistique qu’il écrit(ve) à New York sa thèse Les Structures élémentaires de la parenté pour son doctorat ès lettres en 1948 ; il (et) revient(s) ensuite en France. Cet ouvrage l’établirait comme un grand ethnologue et part  « d’un vaste mouvement intellectuel, le structuralisme, qui verra en Lévi-Strauss l’un de ses inspirateurs » (ibid.).

En 1959 il est nommé professeur au Collège de France, chaire d’anthropologie sociale, où il reste jusqu'à sa retraite en 1982.

Ses oeuvres principales sont Tristes tropiques (1955),  et les Mythologiques (tétralogie ; 1964-1971), où on constate que Lévi-Strauss refuse toujours l’hégémonie de la civilisation de l’homme blanc et de son « progrès », comme Maalouf souligne, « Lévi-Strauss voulait aller plus loin, beaucoup plus loin encore : ‘Je suis persuadé, écrivait-il, que les sociétés humaines, comme les individus – dans leurs jeux, leurs rêves ou leurs délires –ne créent jamais de façon absolue, mais se bornent à choisir certaines combinaisons dans un répertoire idéal qu’il serait possible de reconstituer.’ En faisant l’inventaire de toutes les coûtumes observées, de toutes celles imaginées dans les mythes, "on parviendrait à dresser une sorte de tableau périodique comme celui des éléments chimiques, où toutes les coûtumes réelles ou simplement possibles apparaîtraient groupées en familles, et où nous n’aurions plus qu’à reconnaître celles que les sociétés ont effectivement adoptées ».

Maalouf nous rappelle qu'(e) il y a toujours eu un malentendu avec cet auteur, parce que « …ce que (pour) ses lecteurs et compatriotes ont aimé en lui, c’est d’abord l’écrivain – sa langue, son style, son souffle, sa grâce, ainsi que sa culture littéraire et artistique ; puis, en deuxième lieu, le penseur ; et en dernier lieu le savant. Alors que, pour lui, c’est le projet scientifique qui aurait dû venir en premier… », nous ne pouvons qu’être d’accord.

Actuellement, le structuralisme et le projet scientifique de Lévi-Strauss est presque abandonné et remplacé par le poststructuralisme (Deleuze, Derrida, Bourdieu, etc.) ; un de ses rares disciples, l’anthropologue Marshall Sahlins, qui continue(é) les théories structurales de Lévi-Strauss, explique le peu d'(t) intérêt du (de le) monde académique pour Lévi-Strauss aux États-Unis aujourd’hui par :

« Le néo-libéralisme, avec son culte de l’individualisme et son hostilité séculaire envers tout ordre collectif en général, gouvernemental en particulier ; le postmodernisme, avec ses antipathies pour les « récits magistraux » et les « catégories essentialisées », ses penchants pour les « discours contestés », les « limites poreuses » et autres formes d’ambiguïté ; et enfin les divers mouvements d’émancipation de groupes minoritaires pour lesquels les « structures » dominantes sont l’ennemi à abattre. Nous vivons à l’âge anti-structurel. »

Claude Lévi-Strauss est mort le 30 octobre 2009, à l’âge de 100 ans, quelques semaines avant d’atteindre les cent un ans.

Une  utilisation un peu exagérée des ressources d'Internet  13/20



Citations :

« La pente naturelle d’un individu tend vers l’ethnocentrisme, c’est-à-dire qu’il tend à considérer sa culture comme la Culture. Cela consiste à ‘répudier purement et simplement les formes culturelles : morales, religieuses, sociales, esthétiques, qui sont les plus éloignées de celles auxquelles nous nous identifions » (Race et Histoire, 1952).

« Ce qui empêche l’homme d’accéder au bonheur ne relève pas de sa nature, mais des artifices de la civilisation »  (Tristes tropiques, 1955).

« Quad nous commettons l’erreur de croire le sauvage exclusivement gouverné par ses besoins organiques ou économiques, nous ne prenons pas garde qu’il nous adresse le même  reproche, et qu’à lui, son propre désir de savoir paraît mieux équilibré que le notre ». (La pensée sauvage, 1962).

« A proprement parler, il n’existe pas de texte original ; tout mythe est, par nature, une traduction, il a son origine dans un autre mythe provenant d’une population voisine » (Mythologiques, IV, 1971).


Bibliographie :

Académie française, Les inmortels, Claude LÉVI-STRAUSS http://www.academie-francaise.fr/les-immortels/claude-levi-strauss?fauteuil=29
Descola, Philippe. (2010). Claude Lévi-Strauss (1908-2009) Chaire d’Anthropologie sociale, 1959-1982 dans La lettre du Collège de France, n° 29, pp. 36-38.
Gruau, Élise. (2017). Claude Lévi-Strauss (1908-2009), l’homme en perspective www.franceculture.fr
Maalouf, Amin (2016). Un fauteuil sur la Seine : Quatre siècles d'histoire de France. Ed Grasset & Fasquelle.

UN FAUTEUIL SUR LA SEINE : FRANÇOIS DE CALLIÈRES







MON ACADÉMICIEN FRANÇAIS PRÉFÉRÉ :

FRANÇOIS DE CALLIÈRES  (corrigé sur la feuille d'autocorrection)


Parmi les académiciens dont Amin Maalouf nous parle, il y en a un que j'ai trouvé particulièrement intéressant. Plus précisément François de Callières, sieur de Rochelay et de Gigny, qui était académicien, diplomate et écrivain à l'époque de Louis XIV et de la Régence. Ce que je trouve le plus remarquable est sa vision de la politique, plus proche des principes de l'Europe communautaire d'aujourd'hui  que de ceux du temps de Louis XIV et d'un féru Louis XV. (1)

Il est prouvé que Callières était un homme sans arrogance, mais aussi sans hésitasions, qui malgré sa prudence, se présentait toujours d'une façon très transparente. À cette égard, le duc de Saint-Simon le jugait comme un bon homme, extrêmement sage et sensé, qui ne craignait de déplaire au roi ni aux ministres pour dire la vérité et ce qu'il pensait, et qui les faisait très souvent revenir à son avis. (2)
À l'âge de vingt deux ans, Callières était chargé d'une première mission diplomatique, visant ètablier le duc de Longueville sur le trône de Pologne. L'experience serait tout un défi pour le jeune Callière, puisque le duc de Longueville serait tué en 1672, en passant le Rhin. Après, il mènait d'autres missions pour les souverains européens. En 1688, il publiait un panégyrique du roi, qui lui vaudra d'être admis à l' Académie française.

Mais son oeuvre plus étonnante pour l'époque était, sans doute, „De la manière de négocier avec les souverains“, publiée l'an 1716, exactement un an avant sa mort. À ce temps-là, la Régence avait été instaurée temporairement à cause du trop jeune âge de Louis XV, heritier du Roi-Soleil. Cette periode-là était marquée par les excès, le gaspillage et la manque de connexion de la royauté avec la réalité politique, sociale et économique du peuple. Donc, ce faisant, c'est surprenant la prudence d'un Callière qui conseille au lieu de faire face; qui recommende persuader au lieu de pousser à employer les armes :
Tout prince chrétien doit avoir pour maxime principale de n'employer les armes pour soutenir et faire valoir ses droits, qu'après avoir tenté et épuisé celle de la raison et de la persuasion, et il est de son intérêt d'y joindre encore celle des biens-faits qui est le plus sûr de tous les moyens pour affermir et pour augmenter sa puissance; mais il faut qu'il se serve de bons ouvriers qui sachent les mettre en oeuvre pour lui gagner les en coeurs et les volontez des hommes, et c'est en cela principalment que consiste la science de la négociation.“  (3)
La politique de Callière était en avance sur son temps. Même l'économist John Kenneth Galbraith a reconnu que tout ce dont la négociation internationale a besoin avait déjà été écrit dans l'oeuvre „De la manière de négocier avec les souverains“.
En résumant, par rapport à son goût pour la prudence, l'attentive écoute comme besoin indispensable pour donner une réponse juste (4) et sans fourberie (5) ,et la défense de la médiation pour procurer la paix des nations (6), je trouve la thèse de Callière pas seulement convaincant, mais aussi exemplaire pour nos hommes et femmes politiques d'aujourd'hui.
(1)François de Callières, „De la manière de négotier avec des rois et des souveraines“ : „Our bien connoître de quelle utilité peuvent être les negociations, il faut considerer que tous les Etats dont l’Europe est composée, ont entr’eux des liaisons & des commerces necessaires qui font qu’on peut les regarder comme des membres d’une même Republique, & qu’il ne peut presque point arriver de changement considerable en quelques-uns de ses membres qui ne soit capable de troubler le repos de tous les autres»
(2)Amin Maalouf, «Un Fauteuil sur la Seine», page 59.
(3)François de Callières, «De la manière de négotier avec des rois et des souveraines», chapitre 1, Pages 2-3, édition 1716.
(4) François de Callières, «De la manière de négotier avec des rois et des souveraines», Page 162 : «L’une des qualitez la plus necessaire a un bon negociateur est de savoir ecouter avec attention & avec réflécion tout ce qu’on lui veut dire, & de répondre juste & bien à propos aux choses qu’on lui represente, bien-loin de s’empresser à declarer tout ce qu’il sait é tout ce qu’il desire».
(5)François de Callières, «De la manière de négotier avec des rois et des souveraines», Page 168 : «Un habile Negociateur doit encore éviter avec soin la sotte vanité de vouloir se faire croire un homme fin & adroit pour ne pas jetter de la défiance dans l’esprit de ceux avec qui il negocie, il doit au contraire travailler à les convaincre de sa sincerité, de sa bonne-foi & de la droiture de ses intentions, pour faire concourir les interêts dont il est chargé avec ceux du Prince ou de l’Etat, auprès duquel il se trouve comme le veritable & solide but, auquel doivent tendre toutes ses negociations».
(6)François de Callières, «De la manière de négotier avec des rois et des souveraines» : «Il est encore de l’intérêt d’un grand Prince, d’employer des négociateurs à offrir sa médiation dans les démêlez qui arrivent entre les souverains, & à leur procurer la paix par l’autorité de son entremise, rien n’est plus propre à étendre la réputation de sa puissance, & à la faire respecter de toutes les Nations.

dimanche 15 avril 2018

Le cardinal de Fleury


-->


André Hercule de Fleury

Né à Lodève, en Languedoc, le 28 juin 1653, il faisait partie de la petite noblesse languedocienne. Fils de Jean de Fleury, seigneur de Dio.
Le village de Dio est situé dans le département de l’Hérault (34), arrondissement de Lodève, commune de Dio et Valquières, aux confins du Bitterrois et du Haut-Languedoc. Dio possède un château médiéval plus le hameau qui l’entoure (classés monuments nationaux(ls) en 1930) qui sont vraiment magnifiques.



Fleury, un homme d’Église

Le cardinal de Fleury était destiné dès l’enfance à l’église vu ses humbles origines et à(avec que) six ans seulement, il est envoyé à Paris pour y faire des études au collège de Clermont puis au Collège d’Harcourt comme d’autres fils de nobles de l’époque.

Il fut nommé chanoine en 1668 et prêtre en 1674. Il poursuivit ses études de théologie jusqu' (, les finissant) en 1676.

À 30 ans il devient l’aumônier de la reine Marie-Thérèse et ensuite, après sa mort, celui du roi, grâce au cardinal de Bonzi.

Le diocèse de Fréjus, frontalier avec le duché de Savoie, lui est consacré et il s'y(e) rend fréquemment. (dans son diocèse avec soin).

Lors de la guerre de succession d'Espagne (1701-1714), voyant son diocèse menacé par Victor-Amédée II de Savoie, il parlemente avec l’ennemi et évite le passage des troupes. Suite à cet(te) événement il sera soupçonné de trahison et ce ne sera que grâce à (pour) son habilité politique et au (pour le) soutien de ses amis à Versailles qu'il pourra (a pu) éviter la disgrâce.

Prétextant des ennuis de santé, il renonce à son évêché en 1715 et peu de temps après il est nommé abbé commendataire de l'abbaye Saint-Philibert de Tournus, qu'il gouvernera jusqu'à sa mort.

À l'âge de 73 ans (1726), Fleury, à (sur) la demande du roi, (il) est nommé (créé) cardinal. 



Fleury, un homme politique

En(A) même temps qu'il est (d’être) nommé abbé(aye) (et sur les (à) instances du) le duc du Maine,  fils légitimé du roi de France Louis XIV, le couche sur (Ce-ci ajoute à) son testament comme responsable de(qu’il fait confiance à Fleury pour) l'éducation de son arrière-petit-fils et successeur, le futur Louis XV.

Le 1er avril 1716, Philippe, duc d'Orléans et régent du royaume nomme Fleury précepteur du jeune Louis XV (qui a alors tout juste 6 ans d'âge), conformément  au testament de Louis XIV.

En 1717, le régent lui accorde le privilège considérable de monter dans le carrosse du roi : en effet, « monter dans le carrosse du roi » impliquait de pouvoir dialoguer avec le roi (parler de l'état du royaume, obtenir des grâces, etc.) et d'être vu par tous dans une certaine intimité avec le monarque. Ce privilège revêtait une grande importance politique.

Le 25 octobre 1722, Louis XV est sacré roi à Reims. Fleury tient le rôle d'un pair ecclésiastique.

Après la mort du duc d’Orléans, c’est le duc de Bourbon qui prend(s) sa place comme premier ministre. Un ministre très jaloux(s) du cardinal Fleury et donc, ce dernier (il) décide de partir, sans a(d)vertir le roi, au séminaire d'Issy-les-Moulineaux.

Le roi se voit, encore une fois, privé de la compagnie des personnes importantes pour lui, et il décide de mettre de côté le(au) duc de Bourbon (pas trop populaire) et  décide de gouverner (-t-il de s’en passer) sans premier ministre.

Le 11 juin 1726, à la suite de la disgrâce du Duc de Bourbon, Fleury devient Ministre d'État et contrairement à nombre de ses prédécesseurs, le cardinal est réputé ne pas avoir profité de son élévation au ministère pour s'enrichir ni favoriser ses proches.

Voltaire dans son Précis du siècle de Louis XV dit de lui qu'il « fut simple et économe en tout, sans jamais se démentir.  On avait besoin de cette paix qu'il aimait... Il laissa tranquillement La France réparer ses pertes et s'enrichir par un commerce immense sans faire aucune innovation, traitant l'État comme un corps puissant et robuste qui se rétablit de lui-même» une opinion quasiment élogieuse venant d'un homme qui n'était pas de son bord et (y) qui l'avait qualifié auparavant d'(être un) homme à l'esprit (de spirit) borné.

Aussi, Valéry Giscard d'Estaing, président de la République du 27 mai 1974 au 21 mai 1981 considère que la France (notre) pays ne fut jamais mieux administrée que par le cardinal de Fleury, entre 1726 et 1743 - « le meilleur Premier ministre que nous ayons eu ».

Par contre, d'après le marquis de Condorcet, qui le(lui) détestait, il serait ( lui croyait) responsable d'avoir inculqué à son pupille l'art de la dissimulation et aussi, (ainsi) pendant son gouvernement, il faut remarquer l'accession de son neveu et filleul du roi Jean-Hercule de Rosset de Rocozels au titre de duc de Fleury.



Fleury un homme "immortel"

Le cardinal de Fleury remplaça, le 22 avril 1717, Callières à l’Académie française et y fut reçu par Valincour le 23 juin 1717 ; Son disc(u)ours peut être lu (on peut le lire) ici. (http://www.academie-francaise.fr/discours-de-reception-dandre-hercule-de-fleury)

En tant que premier ministre il y exerça une très grande influence et combattit avec passion tant les (des) candidatures des jansénistes de Louis Racine, comme des premiers philosophes, par exemple (p.e) Montesquieu.

Le jansénisme est une doctrine théologique s'en(se) tenant strictement à la doctrine de saint Augustin et considéré(s) comme nuisible à (des ennemis de) la monarchie.

Sa (La) forte opposition (qu’il fut) à l’entrée de Montesquieu à (dans) l’académie française est très (forte) connue. Fleury luttait pour que se perpétue (la perpétuation de) la monarchie absolutiste et Montesquieu et son oeuvre capitale De l’esprit des lois nous parle du principe de distinction des pouvoirs législatif, exécutif et judiciaire, base de toute république parlementaire.

Montesquieu dont les Lettres persanes contenaient des critiques à peine voilées contre le pouvoir royal prétendit que son éditeur avait ajouté de sa propre main les passages incriminés, et il alla même jusqu'à publier une nouvelle édition expurgée en la présentant comme la seule et authentique. Fleury fit donc semblant d'y croire et le laissa élire.

Cette élection marquera une nouvelle ère au cours de laquelle les prélats allaient perdre peu à peu leur influence au profit des philosophes et même à la mort du Cardinal, Voltaire convoitera lui-même son fauteuil sur la Seine.



Fleury un homme "éternel"

Il meurt (est mort) en 1743 et il restera(i) toujours connu comme artisan de la paix en Europe et de la stabilité économique du royaume ;(,) mais le cardinal de Fleury ne peut pourtant pas s’opposer à la montée en puissance du Parlement de Paris et des (les) nouvelles idées de Montesquieu (montesquiennes) .
Après sa mort, Louis XV prend la décision de régner seul. Aucun Premier ministre ne succède à « Son Éternité », surnom donné au cardinal pour sa longévité , en effet, il (, Il) vivra jusqu'à 90 ans.

Très beau travail, bien documenté 19/20

Pour en savoir plus:



samedi 14 avril 2018

L'amitié homme-femme : contradiction impossible à dépasser ou fraternité transcendant nos instincts


(Production Écrite 3T (1) - Entre Nous 4 ed. Maison des langues page 186)

Certains affirment que l'attirance sexuelle ne peut jamais être contrôlée et d'autres disent que ce serait possible d'entretenir des liens sans ambigüité.
Voyons : (,) il y a des lustres (décades) l'idée d'un homme étant ami avec un femme était inconcevable, basiquement car les deux sexes vivaient dans des univers séparés, la mixité n'existait pas.
Avec la révolution des femmes et surtout avec leur incorporation au travail, la mixité à l'école et l'acceptation du sexe avant le mariage, les avis sur les (des) rapports homme-femme ont changé, permettant la naissance d'amitiés solides entre les hommes et les femmes.
La génération actuelle vit la mixité en toute normalité et cela provoque un rapprochement émotionnel entre les deux sexes.
On a évolué comme société qui maintenant essaye de respecter les individus de la même façon, et aussi la partie féminine et masculine de chaque personne. Cette nouvelle société nous aide, même, à développer ses deux côtés et nous aide à comprendre qu'il n'est pas mauvais d'(en) avoir cette dualité.
Depuis quelques années on travaille l'égalité et dans cette égalité, l'amitié homme-femme est bien possible.
L'amitié a un étroit rapport avec la connaissance mutuelle, tandis que le désir a besoin de mystère, du vide créé par la différence. Donc, l'amitié femme-homme ou homme-femme est, tout à fait, une possibilité si (l')on la construit depuis(ès) l'égalité.
Cela ne veut pas dire que les relations amicales entre hommes et femmes ne puissent pas changer et se transformer (devenir) en une relation amoureuse, pas du tout.
Parfois (Des fois), entre homme et femme, d'abord amis, peut s'installer un sentiment quelconque au- delà de l'amitié.
Suite normalement à un événement déclencheur - un deuil, une séparation etc. - et provoqué, à un moment donné, par un simple geste - un timbre de voix pas (a)perçu avant, une caresse... - notre inconscient peut se brancher dans une autre direction.
Peut-être l'attirance est-elle toujours là et ça va être l'inconscient qui va la contenir ou pas, mais qui est capable de gérer son inconscient ? Euh (bien), personne...
Les amitiés sont possibles, bien sûr, mais aussi la vie est un chemin sur lequel (qu')il faut marcher sans savoir où il nous emmène et où(dont) on va rentrer sûrement et plusieurs fois en contradiction, mais tout le monde sait que l'être humain n'est, ni ne sera jamais sur (dans) la même longueur d'onde toute sa vie.

Manu Ruiz - Avancé 1
Très belle rédaction Manu  18,5/20                                                                                                           

vendredi 13 avril 2018

L' AMITIÉ ENTRE HOMME ET FEMME: EST-ELLE POSSIBLE?




(Entre Nous, page 186 – Production écrite)


À l'occasion de la journée internationale de l'amitié, nos journalistes Nikola Acin et Pierre Accoce se(') sont réunis avec de(ux) nombreux psychiatres et psychologues pour parler de l'amitié entre un homme et une femme.

L'amitié homme-femme a toujours été(ait) considérée comme une chimère. Selon Honoré de Balzac, on n'est pas l'ami d'une femme lorsqu'on peut être son amant. Pour Jules Renard, avec une femme, l'amitié ne peut être que clair(e) de lune de l'amour.

Mais en 2018, est-ce que l'amitié d'une femme est donc illusoire pour un homme, et inversement?

Katrinne Benzair, psychiatre et psychanalyste, auteure d'une oeuvre sur ce sujet, pense qu'il est difficile de répondre à la question (que la question est difficile à répondre). Il y a toujours beaucoup d'amour dans l'amitié et beaucoup d'amitié dans l'amour. Et c'est justement ce mélange qui fait de l'amitié homme-femme quelque chose de complexe. Mais en fait, ce genre d'amitié existe et elle peut offrir de nombreux avantages aux impliqués. Parfois, par exemple, on va parler avec l'ami de certaines choses dont (qu')on ne parle pas en couple, et on va se libérer du (e la) côté possessif(ve) et des attentes de la relation amoureuse.

Pour le psychiatre Josep Arthaud, la considération de l'amitié homme-femme comme impossible est simplement culturelle. Ce qui (Ça que) définit(e) l'amitié est, surtout, notre capacité d'écouter et de respecter l'autre tel qu'il est, quel que soit le sexe.

Force est de reconnaître que, en tout état de cause,  l'amitié homme-femme présente toujours une certaine ambigüité. En fait, la racine de toute amitié (même entre personnes du même sexe) est toujours l'amour, et toute forme d'amour (parental, filial, amoureux, etc...) est proche de(à) l'amitié. La frontière entre amour et amitié n'est pas forcement étrange, même si tous les enjeux de séduction sont absents.

Une récente investigation de l'Université de Wisconsin a étudié la possible existence d'(e) émotions romantiques entre 88 couples d'amis de différents sexes. Les résultats dénotent clairement que homme et femme vivent leur amitié d'une façon très différente. En fait, les hommes ont la tendance de(à) se sentir plus attirés par leurs amies et à penser que la femme a des sentiments romantiques envers eux.

Quoi qu'il en soit et à mon avis, l'amitié platonique existe. Et quelquefois, compter avec elle peut être très libérateur.

Très belle rédaction 19/20

vendredi 6 avril 2018

PROGRAMME DU TROISIÈME TRIMESTRE

PROGRAMME DU TROISIÈME TRIMESTRE



·        Finir jusqu'à la fin du dossier 4 du manuel Entre nous 4 pendant cette période.
   
Maîtrise de la langue 

                Ø  Exercices de la grammaire Belin selon besoins
Ce dernier trimestre, nous mettrons l'accent plus que dans les trimestres passés sur les exercices de grammaire. Je vous demande donc de toujours l'apporter avec vous en classe.

                Ø  Textes à trous : un qui sera corrigé en classe entre le mercredi 9 et lundi 14 mai


Activités extra-scolaires :

Ø   Cinéforum à la fondation La Caixa le mercredi 18 avril à 18h30 avec la projection du film Demain de Cyril Dion et Mélanie Laurent suivie d'un débat animé par Isabelle Anthore et moi-même.



·    Deux rédactions : Sujets et dates de remise :

Ø  Sujet proposé dans votre manuel Entre nous 4 p 186 sur les relations d'amitié Homme/Femme, Etiquette Relations H/F.
     Date de remise maximum :
                      Avant le lundi 25 avril


Ø   Travail sur le livre de lecture  Un fauteuil sur la seine d'Amin Maalouf (à faire au choix dans la liste proposée postée le 2 avril, voir rubrique "Livres de lecture obligatoire" du blog) 
     Date de remise maximum : 
                    Travail écrit à rendre impérativement avant le 4 mai


DERNIER JOUR DE COURS ET REMISE DES NOTES DU TROISIÈME TRIMESTRE

MERCREDI 16 MAI

lundi 2 avril 2018

Activités sur le livre de lecture du 3ème trimestre


ACTIVITÉS DE LECTURE SUR
Un fauteuil sur la Seine
 D’AMIN MAALOUF
A rendre avant le 4 mai 2018


Un fauteuil sur la Seine par Maalouf 
Présentez, à l’écrit, le sujet suivant :

Choisissez un des académiciens qui ont précédé Amin Maalouf à l'Académie française et faites-en un portrait détaillé. Bien évidemment, vous pouvez utiliser des citations d'Amin Maalouf mais aussi apporter d'autres renseignements provenant d'autres sources.

Les sujets écrits feront un minimum de 350 mots.


lundi 12 mars 2018

ODE À MON PÈRE




Je dansais avec lui sur de la musique africaine, mes petits pieds d'enfant s'appuyaient sur ses cou-de-pieds pour éviter d'être écrasés par les siens. Il était revenu (révenue) du Canada, ou de Terre-Neuve, ou d(e l)'Afrique du Sud après quelques mois d'avoir être embarqué. C'était toujours le cas : il restait avec nous au (le) mois de février ou de mars et, après, on ne le voyait plus jusqu'à la fin de l'année.

Mon père avait des rides profondes entre les sourcils, qu'il pouvait placer de façon régulière en position horizontale ou verticale au besoin.

Depuis, il me manque la musique des disques de vinyle, le mélange de musique classique et ethnique. Merci papa, car grâce à toi j'aime le Rondeau Turc(que).

Sa cabine de bateau cachait toujours du chocolat et des friandises mélangées avec du matériel de bureau et des cartes de navigation. Au milieu de l'année 1976, quand il était capitaine de son premier bateau avec un sonar qu'il nous a montré (montrait) avec fierté, son(l')entreprise lui a proposé (proposait) un poste en (à l')Amérique du Sud, et nous sommes (y) allés. Ça a été (C'étaient) de(s) belles années à Montevideo, à Buenos Aires et à Bahia Blanca. Et, après, nous aurions encore la possibilité (l'opportunité) de connaître l'Afrique...

Il est né en 1936, le 19 janvier, sous (dans) le signe du Verseau. Je ne me lasse pas de (J'ai beau) regarder les photos en noir et blanc sur (dans) lesquelles il était un gamin extrêmement mince qui jouait au (le) ballon.

Un de ces jours froids et difficiles d'hiver, il s'est décidé à (de) quitter définitivement l'Espagne pour habiter un autre pays avec d'autres gens, et nous ne nous sommes (avons) plus jamais revus personnellement. En septembre 2014, nous nous sommes rencontrés par Facebook et, à partir de ce moment-là, nous parlions tous les jours par Skype.

Au début de l'année dernière, on lui a diagnostiqué une maladie grave, qui compléta sa vie terrestre le 19 janvier de cette année, le jour de son 82e anniversaire. Même dans les jours les plus dur(e)s de sa maladie, il ne lui manquait jamais un sourire.

Merci papa, car grâce à toi je connais le courage.

Attention Luisa, tu te trompes sur le sens "d'avoir beau", qui marque une opposition, une impossibilité comme dans la phrase suivante : J'avais beau regarder la photo, je ne le reconnaissais pas.

Bel hommage à ton Papa. Le mien était aussi de la même année.  14/20

samedi 3 mars 2018

PORTRAIT DE MÉMÉ






Mémé Gosselin-Lehoc-Porte est née en (à) Normandie au début de la Première Guerre mondiale, bien qu'elle vivait sans penser à tous les risques existants à cette époque-là.

Elle avait l'allure simple d'une paysanne : un visage rond(e) de grande fille programmée pour(ar) la vie laborieuse; un petit corps avec un buste trop fort pour une enfant aux (de) bras courts; des pieds tordus et gonflés, capables de survivre toute une journée comprimés dans les mêmes chaussures noires et plates.

Ses vêtements étaient invariablement les mêmes (Sa vetûre était invariablement pareille) et sa robe cachait toujours des sucres en morceaux. Elle ne s'intéressait pas du tout à la mode, qu'elle trouvait superflue.

Son niveau de vie, amélioré dans les années 80, était presque misérable. Elle habitait une maison insuffisamment isolée, ce qui lui provoca des rhumatismes. Elle avait aussi mal aux épaules, aux reins, au dos et aux hanches, suite à (à conséquence d')une vie d'effort, de misère et de privation de soins. En fait (Tout à fait), elle traînait toujours ses engelures, ses coupures et ses maux de dents avec des remèdes de bonne femme (soi-même). Vers la fin de sa vie, elle souffrait de la ('une) maladie d'Alzheimer, ce que lui fais(s)ait voir des vaches inexistantes qui venaient manger des fleurs à (sur) la fenêtre.


Par (D')ailleurs, sa vie sentimentale était aussi misérable que (comme) celle de son corps : dans les années 50 elle avait divorcé du (divorçait le) soûlard qu'était (de) son premier mari, bien qu'ils aient (malgré d'avoir) trois filles. Un an après, elle s'était remariée à (mariait) un homme veuf avec cinq enfants, qu'elle traita comme les siens.

Elle était forte en face de la misère et de la peine. Toutefois, la mort de son petit frère Bernard et celle de son père étaient tellement doulou(e)reuses pour elle, qu'elle en arrivait à pleurer. (ou qu'elle n'arrivait pas à pleurer ?)

Mémé vivait humblement et privée de tout, et est morte (mourait) discrètement et presque oubliée : sa mort serait (aurait) passée inaperçue si elle n'avait pas (de ne pas avoir) produit une odeur fade et sucrée, mêlée(ait) à l'odeur des poubelles.

Très beau travail émouvant Luisa  15/20