lundi 12 décembre 2016

La vraie pièce montée

Aujourd’hui je veux vous parler d’un roman qui m’a surpris agréablement. C’est Une pièce montée, le premier roman que Blandine Le Callet a publié. Comme le titre dit d’une manière métaphorique, la pièce montée est le gâteau du mariage qui peut avoir des formes différentes. Mais aussi le roman (c’)est une pièce montée de personnages qui jouent leur vie dramatiquement, et l’auteure promène cette ambiguïté tout au long du (le) long du roman, comme une bonne pâtissière (boulangère).

Le narrateur, qui (le) sait tout, nous présente le mariage de Bérengère et Vincent de la main de Pauline, une des sept neveux et nièces de la mariée (copine), qui est très contente de ses belles robes, mais qui devient triste et sans sourire au moment de la photo. Une autre des pièces que l’auteure a montée est le prêtre, qui a un cœur fatigué et plein de doutes devant sa solitude. Madeleine, la grand-mère de la mariée, garde un secret d’un amour perdu et toujours rappelé qu'elle (i) révélera à la fin du libre à Berengère et dont précisément elle est une partie. Hélène est la mère de Pauline, marié avec Alexandre, frère de Bérengère, pour qui la vie c’est comme aller dans (en) nouvelle voiture, «on est comme dans une bulle moelleuse et confortable, qui amortit la violence de la route», avec sa conformité.

Marie est la sœur célibataire de la mariée (copine), obsédée par sa propre solitude. Jean-Philippe est l’oncle de Bérengère, le frère de son père, marié avec Sylvie. Leur obsession est le fils qu’il n’a pas voulu avoir et qu’elle a désiré toute la vie. Le couple ne se sent pas très intégré dans cette fête bourgeoise, où Damien, avocat connu de Bérengère et célibataire, ne peut séduire personne.

À la fin, l’auteure nous présente Vincent et Bérengère, avec leur amour et leurs faiblesses, dans un final qui n’est pas fermé. On peut voir le doute de Vincent à travers la vision de la mariée, sa femme (copine), qui «s’est transformée en bourgeoise pénible et matérialiste, en organisatrice d’événement», son stress prénuptial, sa relation précédente avec Nathalie, qu’il a quitté pour Bérengère et qui est devenue elle- (soi) même grâce à cet abandon. Mais le point culminant du roman c’est précisément au moment où Vincent voit la pièce montée et «il se demande qui a pu inventer un gâteau aussi ridicule […] , cette monstruosité pâtissière sur son socle de nougatine». C’est alors où nous voyons la vraie pièce montée, les personnages dont le cœur bat avec l’espoir ou la douleur.

Et la cerise, que la grand-mère confesse sa prédilection par Bérengère parce qu’elle a hérité des caractéristiques de son amour perdu.

Bon travail Carme 15/20

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